Facteurs personnels, sociaux, économiques et environnementaux qui déterminent l'état de santé des individus ou des populations.
Les facteurs qui influent sur la santé sont multiples et agissent les uns sur les autres. La promotion de la santé porte fondamentalement sur l'action et la sensibilisation nécessaires pour prendre des mesures à l'égard de l'ensemble des déterminants de la santé potentiellement modifiables, non seulement vis-à-vis de ceux qui sont liés aux actions des individus, tels que les comportements en matière de santé et les modes de vie, mais également de facteurs tels que le revenu et le statut social, l'instruction, l'emploi et les conditions de travail, l'accès à des services sanitaires appropriés et les environnements physiques.
Combinés, ces éléments créent différentes conditions de vie qui ont des effets sur la santé. La réalisation d'un changement de ces modes de vie et conditions de vie, qui déterminent l'état de santé, est considérée comme un résultat intermédiaire en matière de santé.
Source : Organisation Mondiale de la Santé. Glossaire de la promotion de la santé. Genève : Organisation Mondiale de la santé, 1998.
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/67245/1/WHO_HPR_HEP_98.1_fre.pdf
Qui dit équité dit justice. Pour qu'il y ait équité en matière de santé, il faut que les besoins des personnes guident la répartition des possibilités de bien-être.
Cela signifie que tous les individus doivent avoir une possibilité égale d'être et de rester en bonne santé, grâce à un accès juste et équitable aux ressources de santé. L'équité en matière de santé n'est pas synonyme d'égalité d'état de santé. Les inégalités d'état de santé entre individus et entre populations sont des conséquences inévitables de différences génétiques, d'écarts entre situations sociales et économiques ou de choix personnels de mode de vie. Un manque d'équité existe à la suite de différences de possibilités offertes, qui entraînent par exemple un accès inégal aux services de santé, à des aliments nourrissants, à un logement approprié, etc. Dans ces cas, les inégalités d'état de santé résultent de manque d'équité dans les possibilités offertes aux individus.
Source : Organisation Mondiale de la Santé. Glossaire de la promotion de la santé. Genève : Organisation Mondiale de la santé, 1998.
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/67245/1/WHO_HPR_HEP_98.1_fre.pdf
Des conditions socioéconomiques défavorables affectent la santé la vie durant. Les personnes situées au bas de l'échelle sociale sont au moins deux fois plus exposées au risque de maladie grave ou de décès prématuré que ceux qui se trouvent près du sommet de l'échelle. Mais ces effets ne se limitent pas aux pauvres : les inégalités de santé d'origine sociale sont observées dans l'ensemble de la société. Ainsi, même dans la classe moyenne, les employés de bureau subalternes sont plus victimes de maladies et de décès prématurés que leurs collègues investis de responsabilités plus importantes.
Ces disparités sont notamment le résultat de facteurs matériels et psychosociaux, dont les effets se manifestent dans la plupart des maladies et des causes de décès. Une situation défavorisée peut avoir un caractère absolu ou relatif et revêtir des formes multiples.
Source : Marmot M., Wilkinson R (dir.). Les déterminants sociaux de la santé, Les faits, 2ème édition. Genève : Organisation Mondiale de la Santé, 2004.
http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0006/98439/E82519.pdf
Les inégalités sociales de santé traversent l'ensemble de la population française en un continuum qui pour un très grand nombre de maladies, suit la hiérarchie sociale même au sein de la population socialement intégrée. Ce gradient n'oppose pas uniquement les plus pauvres aux autres, mais met en cause des processus et des déterminants de l'état de santé à l'œuvre dans l'ensemble du corps social.
Source : Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Les inégalités sociales : sortir de la fatalité. Paris : HCSP, 2009.
Elle peut se définir de manière négative : est injuste ce qui n'est pas acceptable socialement. Par exemple, les inégalités de salaires entre métiers de qualifications différentes sont le plus souvent considérées comme justes, parce qu'elles sont socialement acceptées par la majorité.
La justice sociale est aussi une notion qui évolue dans le temps, ce qui est juste socialement peut devenir injuste si le contexte change. C'est essentiellement une projection vers une société plus juste, ce n'est pas réellement une fin en soi, il y a toujours des injustices. On peut le voir soit comme une utopie, soit comme une démarche progressive. Les actions ayant pour objectif la justice sociale visent à donner à chacun les mêmes chances de réussite, on parle alors parfois d' « égalité des chances ». Les corrections nécessaires peuvent être sociales, financières ou culturelles.
Source : Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé (IRDES). Bibliographie sur les inégalités sociales de santé, mise à jour septembre 2012 :
http://www.irdes.fr/EspaceDoc/DossiersBiblios/InegalitesSocialesSante.pdf
La loi "Hôpital, patients, santé, territoires" (HPST) adoptée le 23 juin 2009 est un projet d'organisation sanitaire et non de financement. A terme, elle doit permettre de mettre en place une offre de soins gradués de qualité, accessibles à tous, satisfaisant à l'ensemble des besoins de santé.
La loi comporte 4 volets :
Une organisation des soins optimisée pour les patients
Des professionnels mieux formés, responsabilisés et reconnus
Une meilleure organisation territoriale
Des établissements adaptés à leurs missions
Source : Le Ministère des affaires sociales et de la santé, la Loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires :
http://www.sante.gouv.fr/la-loi-hopital-patients-sante-et-territoires.html
La loi d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire (loi LOADDT adoptée le 25 juin 1999 suite à la loi de 1995) trace les grandes lignes de l'organisation et du développement des territoires en Pays et en agglomérations.
Un Pays n'est pas un nouvel échelon administratif. C'est tout d'abord un "territoire de projet" : il se caractérise par la volonté de ses acteurs et habitants d'élaborer ensemble un projet commun.
Les Pays ont été réaffirmés par la loi n°2003-590 du 2/07/03 dite loi Urbanisme et Habitat (UH) comme un espace pertinent de réflexion et d'élaboration d'un projet de développement commun.
Source : legifrance, le service public de la diffusion du droit
Pour réduire la pente du gradient social de santé, les actions doivent être universelles, c'est-à-dire s'appliquer à l'ensemble de la population, mais avec une échelle et une intensité proportionnelle au degré de désavantage. Nous appelons cela l'universalisme proportionnel.
Une plus grande intensité de l'action est susceptible d'être nécessaire pour ceux qui connaissent le plus grand désavantage social et économique. Toutefois, se concentrer uniquement sur les plus défavorisés ne pas réduira pas le gradient de santé, et ne s'attaquera qu'à une petite partie du problème. Une action tout au long du gradient social est nécessaire.
Source (traduction): Marmot M. Fair Society, Healthy Lives: The Marmot Review. London: University College London, 2010.
http://www.instituteofhealthequity.org/projects/fair-society-healthy-lives-the-marmot-review
Les activités de plaidoyer font partie intégrante du champ de la santé publique. La Charte d'Ottawa en 1986 a d'ailleurs identifié l'impératif du « plaidoyer pour la santé » comme l'un des piliers de la promotion de la santé. Dans le contexte institutionnel de la santé publique, les activités de plaidoyer servent à éclairer les décideurs sur les problèmes de santé publique.
C'est donc à la santé publique qu'il incombe d'attirer l'attention sur les conséquences imprévues des politiques issues de la santé mais surtout des autres secteurs. De plus, l'un des rôles de la santé publique est également d'agir de façon à diminuer l'impact des problèmes de santé publique sur la population.
Le second rôle de plaidoyer de la santé publique, est donc d'exprimer les besoins des populations qui n'ont pas de voix collective : les populations marginalisées, vulnérables et de manière générale, les groupes n'ayant pas voix au chapitre.
Source : Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé, Plaidoyer (dernière consultation le 20-09-2013)
Le PRS (projet régional de santé) est prévu par la loi HPST de juillet 2009 : « Le projet régional de santé définit les objectifs pluriannuels des actions que mène l'agence régionale de santé dans ses domaines de compétences, ainsi que les mesures tendant à les atteindre. »
Le PRS est constitué de :
Source : Portail des Agences Régionales de Santé
La promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d'améliorer celle-ci.
La promotion de la santé représente un processus social et politique global, qui comprend non seulement des actions visant à renforcer les aptitudes et les capacités des individus mais également des mesures visant à changer la situation sociale, environnementale et économique, de façon à réduire ses effets négatifs sur la santé publique et sur la santé des personnes. La promotion de la santé est le processus qui consiste à permettre aux individus de mieux maîtriser les déterminants de la santé et d'améliorer ainsi leur santé. La participation de la population est essentielle dans toute action de promotion de la santé.
Source (entrée : Charte d'Ottawa) : Organisation Mondiale de la Santé. Glossaire de la promotion de la santé. Genève : Organisation Mondiale de la santé, 1998.
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/67245/1/WHO_HPR_HEP_98.1_fre.pdf
Il s'agit d'un concept large, qui incorpore de façon complexe la santé physique d'une personne, son état psychologique, son degré d'indépendance, ses relations sociales, ses convictions personnelles et sa relation avec des éléments importants de l'environnement. La qualité de la vie est la façon dont les individus perçoivent leur position dans la vie, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels ils vivent et en relation avec leurs buts, attentes, normes et préoccupations.
La qualité de la vie relève d'une évaluation subjective, qui a des dimensions à la fois positives et négatives, enracinée dans un contexte culturel, social et environnemental. L'OMS a défini six grands domaines qui décrivent les aspects essentiels de la qualité de la vie dans une perspective transculturelle : un domaine physique (énergie et fatigue, par exemple), un domaine psychologique (sentiments positifs, par exemple), un degré d'indépendance (mobilité, par exemple), des relations sociales (soutien social concret, par exemple), l'environnement (la possibilité d'obtenir des soins de santé, par exemple) et les convictions et la spiritualité personnelles (sens de l'existence, par exemple). Le domaine de la santé et celui de la qualité de la vie sont complémentaires et se recouvrent partiellement.
Il y a qualité de la vie lorsque les individus estiment que leurs besoins sont satisfaits et qu'ils ne sont pas privés de possibilités d'être heureux et comblés, quel que soit leur état de santé physique ou la situation sociale et économique.
Source: Organisation Mondiale de la Santé. Glossaire de la promotion de la santé. Genève : Organisation Mondiale de la santé, 1998.
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/67245/1/WHO_HPR_HEP_98.1_fre.pdf
La Charte d'Ottawa définit trois stratégies fondamentales pour la promotion de la santé. Il faut sensibiliser à la santé pour créer les conditions essentielles à la santé ; conférer à tous des moyens de réaliser pleinement leur potentiel de santé ; et servir de médiateur entre les différents intérêts présents dans la société en vue d'atteindre la santé.
Ces stratégies sont soutenues par cinq domaines d'action prioritaires :
Source : Organisation Mondiale de la Santé. Glossaire de la promotion de la santé. Genève : Organisation Mondiale de la santé, 1998.
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/67245/1/WHO_HPR_HEP_98.1_fre.pdf